Rencontre avec la fondatrice de la marque de Luminaires UpCyclés Up&Bo
La première fois que j’ai aperçu les luminaires de la marque Up&Bo fondée par Géraldine, c’était au Festival Toulouse Innovante et Durable en 2022, place du Capitole, et la deuxième fois, dans la boutique engagée L’Adresse Confidentielle. Que ses luminaires soient disposés sur une table, ou sur un mur, allumés ou non, on est instantanément interpellé par ce superbe mélange de vintage avec des touches modernes. J’ai donc contacté Géraldine, fondatrice de la marque, pour en savoir plus.
Contenu de l’interview :
Bonjour Géraldine. Peux-tu nous raconter l’histoire derrière Up&Bo ?
J’ai toujours eu un attrait pour l’univers de la décoration d’intérieur, une patte bricoleuse et un attrait pour les aspects créatifs.
Sur le plan professionnel, ce n’est pas ce que j’ai développé en première intention. J’ai travaillé plus dans le social et j’y travaille toujours. Est venu un moment où j’ai eu besoin que cet aspect créatif [de ma personnalité] s’exprime davantage. Il fallait que j’en fasse quelque chose. À force de rêver, d’imaginer, j’ai fait en sorte que ça devienne concret. Les lampes, ça fait partie de cet univers.
J’en créais déjà pour mon entourage. J’avais commencé à accumuler pas mal de globes anciens en verre parce que, dès le début, c’est en chinant que j’ai eu envie de créer à partir de pièces existantes. L’aspect des lampes me plaisait beaucoup donc je me suis jetée à l’eau en octobre 2021.
J’ai commencé par déposer ma marque Up&Bo parce que j’avais ce nom en tête depuis un moment. Up c’est pour le upcycling et j’aimais le jeu de mot avec Up and Go qui instaure une dynamique. C’était un nom qui me portait et me donnait envie d’aller de l’avant.
À partir de là, j’ai monté une auto-entreprise pour pouvoir mettre en place mon activité. Je me suis aussi formée à la mise en conformité des luminaires avec la réglementation pour proposer des luminaires aux normes, pouvoir faire les choses correctement, et vendre un produit qui soit de qualité. C’est ainsi que j’ai monté Up&Bo dont le principe est la création de luminaires, avec une base d’upcycling.
Principalement, je revalorise des globes en verre anciens issus de lustres, d’appliques… des luminaires de différentes époques. Je ne suis pas ciblée sur une seule période en particulier. C’est plus l’objet que je vais regarder en lui enlevant mentalement sa poussière et son univers précédent pour l’imaginer dans un univers plus contemporain, avec une recomposition pour le remettre en valeur.
Qu’est-ce qui t’a donné l’envie (et l’idée) de créer une marque de luminaires “upcyclés” slow déco ?
J’apprécie beaucoup les objets, les matières, le verre. Mettre en lumière le verre, c’est très beau, entre la lumière et l’ombre que ça procure.
Les verreries anciennes sont de beaux objets de qualité, souvent faits artisanalement. Des pièces qui ne sont plus produites de la même manière aujourd’hui. On n’en retrouve pas.
Ce serait bien dommage de ne pas les réutiliser. Mais, aujourd’hui, on a besoin d’un luminaire qui soit plus adapté à nos intérieurs, qui corresponde plus au style d’aujourd’hui et qui soit aussi aux normes pour pouvoir être utilisé chez nous.
Je redonne vie à ces objets du passé, principalement les globes en verre, pour qu’ils soient à nouveau présents avec nous, mais bien adaptés à nos vies et nos styles d’aujourd’hui.
Est-ce que l’écologie c’est quelque chose qui te parle au-delà de Up&Bo, qui fait partie de ton quotidien ?
Consommer plus local, plus responsable, de manière plus réfléchie, penser à mon impact sur l’environnement à différents niveaux est une démarche qui m’anime plus globalement. Je viens de tester des vacances à pieds en partant en randonnée le long du canal du Midi depuis Toulouse, c’était une super expérience !
Le projet Up&Bo, c’est en même temps l’envie de développer une activité créative, mais de la faire dans une démarche qui ait du sens. Donc je ne suis pas parti sur quelque chose qui soit incompatible avec l’écologie et nos modes de consommation qui évoluent. Sûrement avec une accélération covid aussi qui a fait évoluer les mentalités.
Ma manière d’approcher la création c’est de pouvoir faire du beau et de l’utile. Une lampe, c’est utile et ça a un fort pouvoir décoratif, sans que ça vienne impacter de trop notre environnement. Et, en même temps, ça vient remettre en valeur des objets qui existent déjà, à travers cette démarche d’upcycling.
Pour rester dans cette approche, j’ai recherché une possibilité de collaboration locale pour créer des patères en bois comme proposition de support mural pour les lampes baladeuses. C’est avec @ericisacreations que nous avons créé un modèle qui est fabriqué à partir de bois de seconde vie. Avant, ce bois était un parquet en chêne !
C’est ce qui a du sens pour moi et c’est vraiment dans cette approche que j’ai envie de continuer.
Qu’est ce qui t’a attiré particulièrement dans les luminaires plutôt que d’autres types d’objets de décoration d’intérieur ?
J’ai un papa qui était électricien, alors peut-être qu’il y avait quelque chose dans la génétique ?!
Je trouve que c’est une belle chose d’apporter de la lumière. Les luminaires, c’est un point important dans un univers intérieur. Ceux que je propose, c’est plutôt le type de luminaires qui vont amener une chaleur, une âme, une histoire.
Je pense que c’est ce qui m’a attiré. C’est à la fois technique et esthétique, donc ça me permet de d’amener plusieurs choses. Il y a une construction matérielle et, même si j’ai pas les mains dans la céramique, il y a un montage, un rendu final et l’idée de pouvoir intégrer le luminaire à autre chose.
Un luminaire n’est pas un objet isolé, c’est un objet qui vient s’intégrer dans un environnement, un décor. Et ça aussi, je trouve ça chouette.
Quels sont tes projets pour Up&Bo dans les mois qui viennent ?
En termes de démarche, j’ai envie de développer tout ce qui est sur-mesure. Un des avantages, en étant artisan, en vendant localement, c’est de pouvoir répondre à ce type de demandes. Assez souvent, quand quelqu’un repère un modèle qui lui plaît, il peut y avoir besoin d’adaptation comme faire un montage différent, utiliser une couleur de câble différente… Ça m’intéresse beaucoup et ça vient mettre du relationnel dans la démarche. N’oublions pas que j’ai le côté social aussi que j’ai développé par ailleurs. Je trouve très motivant de pouvoir monter un projet avec quelqu’un, de répondre à ses attentes et lui faire sa lampe parce que ce ne sont pas des lampes comme les autres et que ça va être sa lampe personnalisée. C’est quelque chose que j’ai envie de continuer à développer. Et pourquoi pas aussi aller plus en direction d’architectes d’intérieur, de décorateurs qui peuvent avoir besoin de créations spécifiques pour des projets, pour des clients.
En termes de produits, ce qui est chouette c’est que j’avance en marchant parce que je me suis jetée à l’eau. D’un lieu de vente, d’un salon, on va à un autre, on croise beaucoup de monde et ça c’est génial. J’adore toutes les rencontres que je peux faire.
Sur le Marché de Noël de Blagnac cet hiver, j’avais plusieurs produits en vente et cela m’a fait réfléchir à une autre proposition. Dès le lendemain, parce que je tenais mon idée, j’ai commencé à fabriquer des petites lampes sur pied. On peut les poser, c’est moins contraignant que de l’accrocher sur un mur. Des petits modèles plus simples et qui permettent d’avoir une petite touche vintage, toujours avec un globe ancien mais qui va être monté sur un support. Ayant testé ce modèle à L’Adresse Confidentielle en décembre, j’ai vu qu’il plaisait donc je suis en train de mettre en avant ce produit-là pour lui donner toute sa chance.
J’ai aussi pour projet d’avoir un site de présentation de la marque. Je n’ai pas l’intention dans l’immédiat de vendre à distance. Sinon pour l’instant tout est sur Instagram.
Merci beaucoup d’avoir partagé ton histoire et ta passion pour les luminaires upcyclés avec moi, Géraldine !
Rendez-vous sur le compte Instagram @upandbo pour découvrir les toutes dernières créations lumineuses de Géraldine et à la contacter sur contact@upandbo.fr pour toute demande personnalisée.